Trail de la Sainte Victoire: 33ans, 33km !

La Sainte Victoire c’est une montagne mondialement connue grâce au peintre Cézanne, mais dans le petit monde du Trail, cette montagne représente un défi!

Allais-je récupérer physiquement une semaine après le Trail des Citadelles, et après un anniversaire bien arrosé le dimanche même, puis rebelotte le mercredi suivant...? Bien sur la réponse est dans la question!

Mais l'occasion était trop belle de rejoindre Thomas du côté de Venelles, à 2 pas de ce massif majestueux.

                                     Naissance du Team VTC (Venelles Toulouse Connexion)    

9h à Rousset: la météo est parfaite, zéro mistral, terrain sec et ciel presque azuréen!

C'est parti pour 33km et 1300m D+ : au programme Rousset, St Antonin, Refuge Bodino, Collet de Suberoque, St Antonin et retour Rousset.

Dès le début les sensations sont pas terribles et c'est un Tom en pleine forme qui m'emmène sur un rythme idéal, pas trop rapide histoire de s'échauffer en profitant et papautant avec en toile de fond les reliefs magnifiques de la Sainte Victoire, ni trop lent puisque on remonte pas mal de coureurs durant ces 10 premiers kilo très roulants.

1h plus tard, km 10 et 1er ravito, je comprends que la fatigue que je traine depuis le départ ne vas pas me lâcher! Thomas prends les commandes dans la montée suivante puis je le rejoins à temps pour immortaliser notre premier trail.

Tant bien que mal je relance l'allure jusqu'au pied de la montée de Bodino, la difficulté du jour. Là je laisse partir mon double dans une montée technique où il s'en donne à coeur joie, poussant les premières féminines qui ne parviennent pas à franchir assez vite les énormes blocs de calcaires! Je le vois filer pendant que moi j'essaie de gérer ma forme du moment. Je me dis que je le rejoindrais dans la descente piègeuse où je suis plus à l'aise.

Que nenni, la pente est parsemé de lapiaz (ciselures superficielles creusées par les eaux en terrain calcaire), et je suis déjà plus très frais, résultat ma cheville gauche se tord. Je calme le jeu durant quelques longues minutes puis rapperçois Thomas en ligne de mire.

Le parcours devient très roulant, trop roulant même pour moi, un marathonien serait au paradis, mais pas un trailer! Je suis une jolie traileuse que j’avais rattrapée à la descente. Elle me double et cours à bonne vitesse. Impressionné par ce charmant lièvre, je me cale «dans sa roue» et arrive à suivre le rythme. Mais toujours pas de Thomas en vue... je me dis qu'il est parti pour taper un super chrono.

Arrive le 2è ravito, je me pose quelques minutes, rempli le camel et profite de la bonne ambiance d'un groupe musical qui redonne un peu de pêche! Un semblant de début de regain de forme apparait et j'en profite sans réfléchir pour relancer sur le chemin du retour vers Rousset

Malheureusement 4km avant la fin c'est à nouveau le coup de bambou. La dernière montée est un calvaire. J’en garderai un souvenir éprouvant! Je suis obligé de m’arrêter de courir tous les 50 mètres. Derrière moi c'est pareil, comme l’impression de voir des coureurs accablés de désespoir après un désastre! 

km 33: J’atteins enfin la délivrance! je vois Thomas juste après l'arche d'arrivée, il était 100 mètres devant moi durant tout ce temps!

Les supportrices de choc sont là aussi. Quel joie de les voir!

Au final, Thomas et moi arrivons 108 et 109 sur 260 partants après 3h57 de course

Nous sommes vites rejoins par Sylvie et Frédéric. Bière à volonté. Je n'ai bizarrement pas mal aux jambes. J'ai manqué évidemment de récupération mais ce fut un vrai bonheur avant, pendant, et surtout après course: ah ces sublimes petites patisseries  je ne pouvais rêver mieux pour achever ma première semaine de ma 33è année!