MARATHON DE TOULOUSE
4E MARATHON INTERNATIONAL DU GRAND TOULOUSE
Bien que je ne sois plus trop fan des courses sur route (après avoir gouté aux sentiers de montagne, comment peut-on revenir sur le bitume?), je participe tout de même à ce marathon pour la 2è fois car l'ambiance y est sympathique et que le départ est à 500m de chez moi !
Qui plus est je passe à Aucamville, et certains patients m'attendent au tournant !
Le profil de la course est simple: 42,195km et 0 D+
Mais attention c'est plus difficile qu'il n'y parait car qui dit pas de dénivelés dit un effort constant et permanent et intense pendant plus de 3h. C'est donc une épreuve difficile qu'il ne faut pas prendre à la légère !
Pour moi, il s'agit surtout d'une sortie longue, et l'occasion de travailler ma vitesse, chose qu'on a tendance à oublier au fil des entrainements de trail, où le corps finit par se "dieseliser".
La ligne d'arrivée est sur la mythique Place du Capitole, là où également le village prend ses quartiers pendant 3 jours. Ce marathon a obtenu le label FFA et en 4 édition, il est rentré dans le cercle des 5 grands marathons internationaux français.
La météo s'annonce humide. Néanmoins il ne pleut pas. 3000 individuels et 2000 relayeurs sont au départ...c'est ENORME !! C'est un peu trop de monde pour moi qui suit plus habitué maintenant à quelques 100aines de coureurs maxi, avec des passages en solo dans la montagne, on est dans l'extrême inverse ici, c'est une autre ambiance, mais c'est bien aussi !
Le parcours que j'ai découvert en 2009 et qui a fait l’unanimité est le même cette année: il longe le cours de la Garonne, toujours aussi roulant, et donc propice à réaliser de belles performances ! Il traverse 6 des 25 communes du Grand Toulouse.
Le top départ est donné. ça se marchent un peu dessus mais la largeur des boulevards va vite permettre de trouver son rythme. L'ambiance est excellente, les spectateurs encouragent, applaudissent, crient nos prénoms...! La bruine s'invite à la fète, un espèce de crachin breton mais à la mode toulousaine.
Je suis choqué par les ravitos: des gobelets en plastique partout, des centaines parterre.
Je veux pas paraitre désagréable mais ça fait longtemps que sur les trails on utilise des gobelets individuels obligatoires, et je pense que les courses sur route de cette réputation devraient s'en inspirer fortement.
bilan carbone à revoir...
En tout cas les bénévoles sont adorables et ont tous un mot gentil pour nous encourager. Les animations défilent le long du parcours, les enfants enchainent les "give me 5" sur le bord de la route, un couple danse le flamenco, un orchestre breton s'en donnent à coeur joie, un rappeur balance des rimes dès qu'il voit nos prénoms sur le dossard... plein de bonne humeur partout !
Quant à moi je tente de gèrer l'effort et voudrais réaliser une course en negative split. Les kilo défilent, 1h41 au semi, je poursuis mon effort mais je sens que ma vitesse va diminuer inexorablement, je sens un peu de fatigue et surtout j'ai plus l'habitude de courir aussi vite sur du plat pendant aussi longtemps, ça manque de rythme pour moi, c'est trop plat! Je me fais endormir par le paysage urbain et je rentre dans un faux rythme je n'arrive plus à relancer.
On arrive dans Toulouse et il y a énormément de spectateurs. Je donne tout dans les 2 derniers kilo.
"Voici le Capitole, j'y arrête mes pas"
Je savoure enfin l'arrivée et j'en termine en 3h28! Pour l'anecdote Benjamin Bitok a fait la passe de 3 et a battu le record de l'épreuve en 2h12'37'' devant l'autre kenyan, Patrick Korir.
Caro est là à l'arrivée (dédicace à tous les autres "ouais ouais on viendra te voir" j'attends
toujours...), et me félicite, avant de m'aider à reprendre mes esprits car je fais un début d'hypo. Heureusement l'apart est à 200m ! Et je me remettrai vite de mes émotions
Ce sera sans doute la dernière compèt' de la saison car l'organisme commence à fatiguer un peu, des milliers de kilomètres parcourus et plus de 30 000m de dénivelés positif dans l'année, mes pattes réclament un peu de repos, je crois que je vais bien leur accorder ça et sans conditions, car aucune "grosses" blessures n'est venue vraiment perturber 2010 !
Et ça, ça n'a pas de prix !
Repos tropical ...